Optimiser son budget : pourquoi la fidélité ne paie pas

Une femme s'arrête devant une boutique qui propose des réductions, symbolisant l'importance de la comparaison des prix.

Aujourd'hui, dans la série « Mon budget au quotidien », on parle de… fidélité. Ne partez pas, je m'explique !

Cette semaine, j'ai reçu un courrier de mon assureur, que je ne citerai pas. Mon contrat arrive à échéance en juin, ce qui signifie pour moi « vérifier le nouvel échéancier pour voir si les tarifs ont augmenté ». La page de garde contient le blabla ennuyeux habituel, notamment que je conserve ma réduction multi-contrat (en général, ça marche bien pour négocier une réduction).

Accompagnée de ce courrier, une autre lettre « Vos cotisations évoluent » (traduisez : vous allez payer plus cher, maintenant c'est sûr) m'informe que le régime CAT NAT a augmenté en 2025. Il s'agit d'une contribution pour les catastrophes naturelles, comme si les primes d'assurance ne suffisaient pas. On n'est pas loin de l’impôt caché, mais bon, il paraît que les sinistres coûtent de plus en plus cher. Voici la douloureuse :

  • 12 % à 20 % sur l'assurance habitation, un peu large comme fourchette, non ? C’est à la tête du client ?
  • 6 à 9 % sur les garanties vol et incendie des contrats auto.

Allez, le suspense a assez duré, voici mon nouvel échéancier :

  • Avant : 47,50 € par mois
  • Après : 55,77 € par mois

Je prends ma calculatrice. Voyons voir... C’est quoi la formule déjà ? (prix d'arrivée - prix de départ) / prix de départ. Voilà, ça me revient.

(55,77 - 47,50) / 47,50 = 0,17, soit une augmentation de 17 %. Ah oui, quand même, on est dans la fourchette haute là. Ma tête ne leur revient pas, faut croire.

Comme quoi, ça vaut le coup de lire les courriers ennuyeux. Pourquoi je vous parle de ça ? Parce que c'est une excellente occasion de faire le point sur ses dépenses contraintes. Alors je me suis plié à l'exercice, d'autant plus que j'ai procrastiné cette année — j'aurais dû le faire plus tôt.

Qu'est-ce qu'une dépense contrainte ?

Les dépenses contraintes sont celles auxquelles vous ne pouvez pas échapper, soit parce qu'elles sont essentielles à vos besoins de base, soit parce qu'elles représentent une obligation légale, comme l'assurance ou les impôts. Voici la liste des plus courantes :

  • Loyer ou crédit immobilier
  • Charges de copropriété
  • Électricité
  • Gaz
  • Eau
  • Assurances (habitation, voiture, santé)
  • Impôts (revenus, foncier, taxe d'habitation)
  • Frais bancaires
  • Abonnements transport
  • Internet et téléphonie
  • Alimentation de base

Ces dépenses représentent souvent entre 50 % et 70 % du budget mensuel d'un ménage. Il est donc important de les optimiser autant que possible. Si vous avez adopté comme moi la règle 50-30-20, vous affectez initialement 50 % à ces dépenses.

Certaines dépenses sont incompressibles

Parmi ces dépenses, certaines sont incompressibles. Vous avez déjà essayé de négocier vos impôts ? Non, nous ne sommes pas les GAFAM (ces géants américains de la technologie), nous ne pouvons pas contourner la loi. De même, les frais « utilitaires » sont soit basés sur un monopole — le « syndicat » du crime de l'eau dans votre ville — soit réglementés par l'État, comme l’électricité. En revanche, nous avons une marge de manœuvre sur d'autres dépenses.

Pourquoi la fidélité ne paie pas

Mon anecdote illustre un point important quand on gère un budget :

  1. Ne soyez pas passif : faites un bilan régulier de vos charges.
  2. Soyez infidèle : faites jouer la concurrence.

Vérifiez chaque année si vous bénéficiez toujours du meilleur rapport qualité-prix. Le bilan annuel est une excellente occasion pour le faire. Vous pouvez facilement économiser quelques centaines d'euros par an. Voici quelques astuces pour réduire vos dépenses récurrentes.

Fournisseurs d'accès Internet

Je change de fournisseur chaque année, ce qui peut représenter jusqu'à 50 % d'économies. Les fournisseurs proposent souvent des prix attractifs la première année d'abonnement pour attirer de nouveaux clients. Pensez simplement à changer avant l'échéance.

Dans mon cas :

  • Avant : 30,99 €
  • Après : 20,99 € (+ 39 € de mise en service)
  • Bilan : 120 € / an d'économie.

Téléphonie mobile

Même principe. Les fournisseurs se battent pour vous attirer avec des réductions intéressantes. Voici mon exemple :

  • Avant : 20,99 €/mois
  • Après : 8,99 €/mois (+ 10 € de carte SIM)
  • Bilan : 144 €/an d'économie.

Voilà déjà 264 € d'économies annuelles sur seulement deux postes. Et si on plaçait cette somme à 5 % par an ?

Frais bancaires

Sérieusement, changez de banque ! Quand avez-vous mis les pieds dans une agence pour la dernière fois ? Les banques en ligne sont ultra-compétitives. Analysez votre relevé de compte pour identifier les frais inutiles. Par exemple, j'ai découvert que ma mère payait 15 € par mois pour sa carte Gold et que sa banque lui facturait 1,60 € par virement permanent. Franchement, ce sont des pratiques d’un autre temps.

Crédit immobilier

Bien que je ne sois pas concerné — je suis locataire — la charge des crédits immobiliers pèse lourd dans un budget. Voici quelques pistes pour optimiser :

  • Renégocier votre prêt si les taux baissent
  • Comparer les offres de rachat entre banques
  • Moduler vos mensualités selon votre situation

Attention toutefois aux frais de dossier et pénalités éventuelles. Faites bien vos calculs !

Et le loyer ? Non ! Vous ne m'attirerez pas sur ce terrain. Ce n'est ni le lieu ni le moment pour débattre sur achat vs location.

Assurances

Comme mon exemple le montre, la fidélité ne paie pas. Pensez à :

  • Comparer les offres chaque année à l'échéance
  • Négocier avec votre assureur actuel en menaçant de partir
  • Regrouper vos contrats pour bénéficier de réductions

Dans mon cas, j'ai déjà commencé à regarder la concurrence. À suivre...

La routine du frugaliste

Voici une routine simple pour optimiser vos dépenses contraintes :

  1. Notez l'échéance de chaque contrat dans votre agenda.
  2. Comparez les offres un mois avant l'échéance.
  3. Contactez votre fournisseur actuel pour négocier.
  4. Si les conditions ne sont pas satisfaisantes, changez de prestataire.

N'oubliez pas que le temps investi peut rapporter gros. Une heure par contrat pour économiser plusieurs centaines d'euros, ça vaut le coup, non ?

Consommez radin !

Commentaires